aliments détoxifiants

… d’adapter son alimentation au changement de saison

L’équilibre, en ayurvéda, est dépendant des saisons et nous devons nous ajuster à celles-ci pour pouvoir préserver notre santé.

La médecine ayurvédique travaille à partir de 6 saisons alors qu’en France, nous n’en comptons que 4. Les pratiques ayurvédiques occidentales se sont donc adaptées mais ne vous étonnez pas si, dans vos lectures, vous n’avez pas toujours la même manière de notifier les changements de saisons. De la même manière, les changements climatiques à l’œuvre impactent le rythme et la teneur des saisons. L’important est donc de comprendre comment nous adapter aux changements de saison, lorsque nous les repérons.

Les explications ci dessous sont adaptées aux personnes qui sont globalement équilibrées (à savoir en ayurvéda qui digèrent plutôt bien, n’ont pas de symptômes trop importants, ont un mental plutôt léger. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez demander conseil à votre médecin et/ou prendre rendez vous avec un.e praticien.ne en ayurvéda qui ajustera les conseils en fonction de votre bilan global : https://www.pratiques-ayurvediques.fr/bilan-ayurvedique/

Nous quittons donc progressivement l’hiver. Les bourgeons commencent à apparaître, la nature frémit et la sève remonte.

Après l’alimentation dense et réconfortante de l’hiver, il est temps de nettoyer d’éventuelles toxines, de soutenir les organes digestifs. Ce mouvement de purification est cohérent avec des pratiques traditionnelles françaises. Deux exemples :

– Il était courant de manger au printemps de la salade de pissenlits, cueillis dans la nature. Le pissenlit est un aliment détoxifiant.

– Les fêtes de Pâques, inscrites dans la tradition religieuse catholique, sont précédées par le Carême, période de jeûne et de restrictions alimentaires visant une purification du corps et de l’esprit.

De manière générale, l’ayurvéda préconise une alimentation où les 6 saveurs sont représentées dans chaque assiette. Ainsi le doux, le salé, l’acide, l’amer, l’astringent et le piquant devraient, même si ce n’est qu’en toute petite quantité, faire partie de notre alimentation quotidienne, lorsque le corps est à l’équilibre.

Néanmoins, le passage d’une saison à une autre nous invite à une attention particulière sur certaines saveurs. Ainsi l’arrivée du printemps, nous invite à associer de manière plus précise les saveurs amères, astringentes et piquantes.

Le goût amer favorise l’élimination des déchets : pissenlit, cresson, endives, choux… – fenugrec, curcuma..

Le goût astringent agit sur les fluides du corps : légumes à feuilles vertes, artichauts, asperges, légumineuses… – Basilic, fenouil, coriandre, curcuma…

Le goût piquant tonifie le feu digestif et réveille les toxines accumulées en les remettant en circulation (ce qui permet qu’elles soient évacuées) : radis… – Gingembre, poivre, cannelle…

Notre alimentation occidentale a pris l’habitude d’évacuer ces saveurs des assiettes journalières pour privilégier le doux, le salé et l’acide… Le printemps nous invite à accueillir les autres saveurs pour notre bien-être. Ainsi, on hésite pas à faire la part belle aux graines germées, jeunes pousses, endives, céleris, chou kale, blettes, betteraves.. Et on limite les excès d’aliments toxiques : sucres raffinés, excès de sel, fritures, laitages lourds, viandes rouges, l’alcool et le café.

Continuez de manger chaud à tous les repas et léger le soir (une petite soupe, c’est parfait!).

Une petite tisane détoxifiante complétera ce moment de retour vers son corps.

Ne négligez pas le yoga et si vous pratiquez en cours, n’hésitez pas à demander à votre enseignant.e les postures préconisées pour favoriser l’élimination et le nettoyage du corps.